18.10.13 Depuis la terrasse, Yoff Layène, Dakar.
20.10.13 Makthatar devant Goxu Mbathie, Saint-Louis.
4924 km nous ont séparées pendant 4 mois. J'étais à Dakar au Sénégal et Lætitia était à Brouville en France.
Là-bas, je dessinais, je photographiais, j'écrivais, j'enregistrais, puis j'envoyais mes télégrammes.
Lætitia m'a répondu en poèmes, sur cette ville qu'elle découvrait au fil de ces notes.
La collaboration continue, toujours à distance. Le retour fait autant parti du voyage que le voyage lui-même.
"Soudoul gnibi touki dou nekh."
La collaboration continue, toujours à distance. Le retour fait autant parti du voyage que le voyage lui-même.
"Soudoul gnibi touki dou nekh."
Pages
mardi 28 janvier 2014
jeudi 23 janvier 2014
Dembakone
Dembakone, ancien Tirailleur Féticheur et Charmeur de Serpents - Saint Louis au Sénégal
Photographie de Pierre Tacher en 1907
Oh toi Tirailleur
En te faisant photographier en 1907,
tu franchis les frontières des siècles et de ma porte.
Je ne sais si ton habit a quelque âge,
mais ton sourire heureux et fier
comme celui d'un berger aux mille vaches,
je souhaite qu'il soit mon miroir.
Libellés :
histoire,
photographie,
poésie,
saint-louis
lundi 13 janvier 2014
Meïssa Gaye, précusseur de Saint-Louis
Timis ou le crépuscule
Timis signifie le crépuscule en wolof. C'est un moment très particulier où les âmes errent.
Ne pas appeler les personnes par leur prénom mais par leur nom de famille.
Le prénom ouvre la porte à ces âmes errantes qui risquent de venir hanter la personne.
Ne pas appeler les personnes par leur prénom mais par leur nom de famille.
Le prénom ouvre la porte à ces âmes errantes qui risquent de venir hanter la personne.
dimanche 12 janvier 2014
vendredi 10 janvier 2014
Écrits pour ailleurs
Pour un
sans-racine
Partout ailleurs
et
Nulle part
riment.
L’ailleurs est
alors souvent
Ce que les autres
vivent,
C’est un tour des
villes du monde
Une escalade
alpine, un voyage in utero.
Le vécu se fige
dense et photographié.
Les mots le
complète et l’achève :
Il est devenu
rêve.
Écrire pour des ailleurs
Et l’expérience à
l’état solide
Se meut en un gaz
voyageur.
Laetitia Bischoff
Wërsëg
en wolof,
wër signifie: faire un tour,
sëg signifie: le cimetière,
wërsëg signifie: la chance.
wër signifie: faire un tour,
sëg signifie: le cimetière,
wërsëg signifie: la chance.
« Télégramme de Dakar » de Henri Michaux
Dans le noir, le soir,
auto dans la campagne.
Baobabs, Baobabs,
baobabs,
Plaine à baobabs.
Baobabs beaucoup baobabs
baobabs
près. loin, alentour,
Baobabs, Baobabs.
Dans le noir, le soir,
sous des nuages bas, blafards, informes,
loqueteux, crasseux,
en charpie, chassés vachement
par vent qu'on ne sent pas,
sous des nuages pour glas,
immobiles comme morts sont les baobabs.
Malédiction!
Malédiction sur CHAM!
Malédiction sur ce continent!
Village
village endormi
village passe
De nouveau dans la plaine rouverte: Baobabs
Baobabs baobabs baobabs
Afrique en proie aux baobabs!
Féodaux de la Savane. Vieillards-Scorpions.
Ruines aux reins tenaces. Poteaux de la Savane.
Tams-tams morbides de la Terre de misère.
Messes d'un continent qui prend peur
Baobabs.
Village
Noirs
Noirs combien plus noirs que de hâle
Têtes noires sans défense avalées par la nuit.
On parle à des décapités
les décapités répondent en " ouolof "
la nuit leur vole encore leurs gestes.
Visages nivelés, moulés tout doux sans appuyer
village de visages noirs
village d'un instant
village passe
Baobab Baobab
Problème toujours là, planté.
Pétrifié - exacerbé
arbre-caisson aux rameaux-lourds
aux bras éléphantiasiques, qui ne sait fléchir.
Oh lointains
Oh sombres lointains couvés par d'autres
Baobabs
Baobabs, Baobabs, Baobabs
Baobabs que je ne verrai jamais
répandus à l'infini. Baobabs.
Parfois s'envole un oiseau, très bas, sans élan,
comme une loque
Un Musulman collé à la terre implore Allah
Plus de Baobabs.
Oh mer jamais encore aussi amère
Le port au loin montre ses petites pinces
(escale maigre farouchement étreinte).
Plus
plus
plus de baobabs
baobabs
baobabs
peut-être jamais plus
baobabs
baobabs
baobabs.
auto dans la campagne.
Baobabs, Baobabs,
baobabs,
Plaine à baobabs.
Baobabs beaucoup baobabs
baobabs
près. loin, alentour,
Baobabs, Baobabs.
Dans le noir, le soir,
sous des nuages bas, blafards, informes,
loqueteux, crasseux,
en charpie, chassés vachement
par vent qu'on ne sent pas,
sous des nuages pour glas,
immobiles comme morts sont les baobabs.
Malédiction!
Malédiction sur CHAM!
Malédiction sur ce continent!
Village
village endormi
village passe
De nouveau dans la plaine rouverte: Baobabs
Baobabs baobabs baobabs
Afrique en proie aux baobabs!
Féodaux de la Savane. Vieillards-Scorpions.
Ruines aux reins tenaces. Poteaux de la Savane.
Tams-tams morbides de la Terre de misère.
Messes d'un continent qui prend peur
Baobabs.
Village
Noirs
Noirs combien plus noirs que de hâle
Têtes noires sans défense avalées par la nuit.
On parle à des décapités
les décapités répondent en " ouolof "
la nuit leur vole encore leurs gestes.
Visages nivelés, moulés tout doux sans appuyer
village de visages noirs
village d'un instant
village passe
Baobab Baobab
Problème toujours là, planté.
Pétrifié - exacerbé
arbre-caisson aux rameaux-lourds
aux bras éléphantiasiques, qui ne sait fléchir.
Oh lointains
Oh sombres lointains couvés par d'autres
Baobabs
Baobabs, Baobabs, Baobabs
Baobabs que je ne verrai jamais
répandus à l'infini. Baobabs.
Parfois s'envole un oiseau, très bas, sans élan,
comme une loque
Un Musulman collé à la terre implore Allah
Plus de Baobabs.
Oh mer jamais encore aussi amère
Le port au loin montre ses petites pinces
(escale maigre farouchement étreinte).
Plus
plus
plus de baobabs
baobabs
baobabs
peut-être jamais plus
baobabs
baobabs
baobabs.
Inscription à :
Articles (Atom)